Quand Paris s’habille de blanc…

A l’instar de l’hiver 2012, la neige est passée de façon très éphémère sur Paris cette année : 2 jours et 2 nuits, les 19 et 20 janvier. Depuis, plus rien…

Coup de chance ce fut un week-end comme en 2012 !

Décidé à immortaliser un Paris recouvert de blanc, je me suis donc levé aux aurores le dimanche 20 janvier. Et parce qu’il fallait bien choisir une destination et s’y tenir (dès 9h les traces de pas des parisiens matinaux et des touristes auraient ruiné tous mes efforts) j’ai décidé de rejoindre le Louvre et sa Pyramide.

En sortant du métro mon angoisse monte rapidement à la vue d’un important groupe de touristes Japonais qui converge vers le musée. Je me faufile entre eux et me dirige en courant vers la cour Carrée pour obtenir la composition classique de la pyramide en direction de l’ouest. 3-4 personnes se détachent devant moi sur la neige, prennent leur photo puis rejoignent la file d’attente située de l’autre côté du monument. Je sors mon appareil, mes doigts sont déjà gelés, comme la pyramide et les bassins du reste. Je compose en respectant les verticales et j’enchaîne quelques prises de vue.

Le Louvre et sa pyramide givrée

Le Louvre et sa pyramide givrée

Il est à peine 9h. Paris s’éveille doucement. Il règne encore une certaine pénombre. Il continue surtout de neiger abondamment. Je poursuis donc ma quête de lieux classiques à revisiter sous 10cm de neige. Je tente les Colonnes de Buren mais elles sont fermées au public à cause des risques de verglas. Je me rabats sur les quais et je rejoins le pont des Arts quasi désert à cette heure là. J’immortalise l’Institut de France en rendant hommage du même coup à une de mes photos préférées de Jean-Michel Berts.

Pont des Arts et Institut de France

Pont des Arts et Institut de France

La neige redouble. Dernière étape de ma balade : le jardin des Tuileries. J’espère secrètement recroiser la jeune femme que j’avais photographiée l’année dernière. Mais ma patience n’est pas récompensée. En remontant vers la Concorde mon regard est pourtant soudain attiré par un homme se déplaçant à grande vitesse : un skieur de fond !

Skieur de fond dans le jardin des Tuileries

Skieur de fond dans le jardin des Tuileries

Original me direz-vous ? Sûrement. Mais peut-être moins que les skieurs alpins qui ont été photographiés ce jour là à Montmartre par un autre photographe : A.G. Photographe.

Arrivé place de la Concorde, le silence m’étonne. Quelques voitures se sont risquées dans Paris mais c’est une place déserte qui s’offre aux quelques courageux passants. Le froid est mordant et il continue de neiger. Je me dirige vers le métro pour rejoindre le coeur de Paris et faire quelques photos de Notre-Dame.

Un dernier regard en arrière fait naître en moi une idée : photographier Paris enneigé depuis la grande roue. Hasard total : il est 10h45 et la roue ouvre juste. Je suis le 2ème client. La roue se met en branle doucement. Nous sommes 2 photographes chacun dans notre cabine, seuls à pouvoir profiter en exclusivité de ce spectacle ! Le vent, la neige et le froid rendent difficile le changement d’objectif qui s’impose. Un grand angle pour pouvoir embrasser la ville. Je mitraille la capitale sous tous les angles à travers les vitres en plastique fumé. Je ne suis pas sûr du résultat mais heureux d’avoir tenté ma chance.

Des 50 ou 60 photos réalisées à ce moment là je n’ai conservé qu’une photo des Tuileries. Je me console en me disant que peu de photos similaires ont pu être réalisées ce jour là. Quelques heures après, la neige disparaissait en effet et laissait lentement la place à des flaques de boue peu esthétiques.

Le jardin des Tuileries depuis la grande roue de la Concorde

Le jardin des Tuileries depuis la grande roue de la Concorde